Toutes les caractéristiques des bronzes antiques y sont réunies : forme rituelle, inscription en caractères archaïques et patine qui imite le passage du temps. Pourtant, l'exposition du musée Cernuschi, à Paris, ne présente que des pièces postérieures au Xe siècle.
Issu des collections de l'institution, ce fonds de bronzes dits « tardifs » n'attire les faveurs des conservateurs que depuis peu, sous l'impulsion de nouvelles découvertes et de sources archéologiques récentes. « Avant ma génération, les conservateurs pensaient qu'il y avait deux sortes de bronzes : les bronzes antiques et les faux. Au mieux, ils étaient datés de l'époque Song [960-1279]. Or, beaucoup leur sont postérieurs », explique Michel Maucuer, commissaire de l'exposition « Bronzes de la Chine impériale, des Song…