L'ambiance est intimiste : sol dallé noir et blanc, tapisseries au mur, lustre, mobiliers anciens et fond musical baroque. La première salle de l'exposition « Jordaens » au Petit Palais, à Paris, plonge immédiatement le visiteur dans le XVIIe siècle anversois. Pour cette première rétrospective française de l'oeuvre du peintre flamand, le musée des beaux-arts de la Ville de Paris a vu grand. « Jordaens n'est pas le troisième couteau de l'atelier de Rubens, cantonné à quelques sujets secondaires. Nous voulons montrer combien il est un artiste à part entière », explique Christophe Leribault, directeur de l'institution. Sous la plume d'Alexis Merle du Bourg, co-commissaire de cette monographie, l'essai inaugural du catalogue montre pourtant que la réception en France de Jordaens restait tributaire jusqu'à récemment de l'influence de Rubens.…