Ils étaient là, à quelques encablures de la Biennale de Lyon. Tapies sous un pont, des dizaines de tentes Quechua : des familles de Roms délogées de leur camp de Vaulx-en-Velin par un incendie, et désormais réduites à une précarité d'un autre âge. Sur le chemin de la Sucrière ou du musée d'art contemporain, sans cesse le monde de l'art est passé devant eux en ces jours de vernissage, la semaine passée, stupéfait par l'image qu'offrait ce bidonville davantage, peut-être, que par le drame de leur réalité. Alors, nous est revenu à l'esprit le travail, vu quelques jours auparavant à Marseille grâce à l'atelier de Visu, de Mathieu Pernot : depuis près de vingt ans, le jeune photographe s'est attaché à cette communauté qu'il a découverte…