Georges Braque est un peu une victime de l'histoire de l'art. Sa période fauve a longtemps été considérée comme marginale parce que courte. Ou alors elle a surtout été opposée à son engagement esthétique ultérieur. Ses années « cubistes » sont, elles, sans cesse dominées par la figure tutélaire de Pablo Picasso. Enfin, sa production postérieure a souvent été tenue pour inclassable. « La plupart du temps, on ne sait pas comment exposer ses peintures des années 1940 ou 1950, souligne Brigitte Leal, commissaire de la rétrospective « Georges Braque » que proposent les Galeries nationales du Grand Palais, à Paris, à partir d'aujourd'hui. Nous voulions montrer Braque dans son ensemble, comme un tout. Ce qui est frappant, c'est qu'il produit une oeuvre d'une grande diversité, d'une grande richesse,…