Ne vous fiez pas à la banderole jaune « À vendre » accrochée à l'entrée de la Villa Arson ! Ce complexe, regroupant sur les hauteurs de Nice école et centre d'art, n'est guère à brader. Ce placard immobilier a été commis par le facétieux Jean Mas, qui, depuis 1993, s'est plu à afficher aux quatre coins de la ville azuréenne de telles réclames, « râle d'un étouffement d'une production en mal de circulation ». Le ton de l'exposition « À la vie délibérée, une histoire de la performance sur la Côte d'Azur de 1951 à 2011 » est donné. Énoncée en quasi manifeste, elle est le fruit de recherches menées par le centre d'art depuis 2007, documentant la vitalité et la constance de la performance sur la Riviera. Sans prétendre ériger la Côte d'Azur en épicentre de cet art d'attitude dans un excès de régionalisme, elle montre comment la région a accompagné l'histoire de cette pratique à travers une profusion de lieux. Le Festival de Cannes fut, en 1951, le théâtre chaotique de la projection tronquée du Traité de bave et d'éternité d'Isidore Isou. Le magasin…