Ancienne marchande à Paris et à New York, collectionneuse, éminente spécialiste des Dogons, Hélène Leloup succède à Lionel Zinsou comme présidente d'honneur du Parcours des Mondes, dont le vernissage a lieu aujourd'hui mardi. Membre du comité d'acquisition du musée du quai Branly, mais aussi conseillère d'un grand financier français, elle revient ici sur son parcours et sur le marché.
A. C. Qu'est ce qui vous a motivée quand vous avez commencé dans le domaine de l'art africain ? Le goût de l'aventure ?
H. L. C'est exactement pour cela que nous nous sommes mariés, Henri Kamer et moi. J'étais jeune journaliste, dans une agence de presse. Et puis, dans un cocktail de mariage, j'ai fait sa connaissance. « Il fait chaud », m'a-t-il dit. « Moins qu'en Afrique », ai-je répliqué. Nous y avions chacun été une fois, moi lors d'un voyage d'étudiants dont faisait partie un futur médecin qui allait devenir un grand spécialiste de l'art du Cameroun : Pierre Harter. Si le musée du quai Branly a quelque chose de bien sur ce pays, c'est sans doute grâce au legs de sa collection.
A. C. Comment est née votre attirance pour les Dogons, passion qui a abouti entre autres à l'exposition phare du musée du quai Branly…