Les 6e Brussels Art Days se déroulent de vendredi 6 à dimanche 8 septembre dans la capitale belge. Cette année, trente galeries proposent un programme spécifique pour la manifestation. Albert Baronian en profite pour fêter les quarante ans de la galerie avec une exposition sur l'arte povera. Entretien.
R. A. Vous aviez fêté vos trente-cinq ans de carrière avec un livre. Pourquoi faire une exposition sur l'arte povera pour vos quarante ans d'activité ?
A. B. C'est l'arte povera qui m'a fait connaître en dehors de Bruxelles. En 1980, lorsque j'ai montré Mario Merz, c'était sa première exposition personnelle en Belgique. J'ai organisé aussi des expositions de groupe avec Alighiero e Boetti, Anselmo, Marisa Merz. Pour l'exposition, Kounellis, Zorio, Paolini me prêtent des pièces de leur collection.
R. A. Avant l'arte povera, vous avez défendu supports-surfaces.
A. B. Quand j'ai commencé, il n'y avait que deux autres galeries d'art contemporain en Belgique, MTL à Bruxelles et Wide White Space à Anvers. Elles étaient toutes les deux dans le minimal et le conceptuel. Je me suis dit que j'allais trouver ma voie entre les deux. Je suis tombé sur la revue Peinture, cahiers théoriques dirigée par Marcelin Pleynet et j'ai découvert comme cela supports-surfaces. Je suis allé voir Claude Viallat, qui m'a envoyé vers le galeriste Jean Fournier. Yvon Lambert m'a très gentiment proposé Daniel Dezeuze. J'ai montré une…