Dans une surenchère rose bonbon, une petite huile sur toile anonyme de 1864-1867 laisse entrevoir une chambre à coucher parisienne pour le moins inattendue et étourdissante. Tentures, couvre-lit, oreiller, tabouret, cheminée, pendule et même cadres de miroir de la chambre à coucher de la comtesse de Castiglione sont intégralement recouverts de tissu froufroutant. Paroxysme du goût Second Empire dans notre imaginaire, cette orgie de textile à la mode sous Napoléon « le Petit » est étudiée sous un angle nouveau au musée de Compiègne. « Il me paraît évident que le Second Empire est sous-estimé. Eclectisme, faste et artifice ont fait perdre de vue les avancées majeures qui eurent lieu à cette période : assainissement des villes, essor industriel, développement des transports… Notre exposition sur l'étude de la mode et du textile au…