L'exposition des travaux d'étudiants de la promotion 2013 de la Villa Arson à Nice, orchestrée par Stéphane Corréard, et son volet gigogne baptisé « Le sens de la vague » à la Galerie de la Marine, suscitent nombre de questions. Comment repère-t-on le potentiel d'un artiste ? Quelles sont les tendances créatives ou les référents de ces jeunes pousses ? Y a-t-il place pour la singularité, le pas de côté dans les écoles d'art ? Stéphane Corréard est un habitué des dossiers d'étudiants qu'il reçoit par milliers lors de la sélection du Salon de Montrouge qu'il dirige. Capteur sensible, il apprécie d'ailleurs ce moment charnière où « plus tout à fait étudiants, ils ne sont pas encore tout à fait artistes. Un drôle de mélange de fragilité et de force, que Philippe Mayaux avait peint en son temps sous le nom de “décomplexe du homard”, rendu vulnérable par la mue de sa carapace, devenue molle, le crustacé s'affirme en…