Les institutions françaises gagneraient à s'inspirer des expositions pointues organisées par le Passage de Retz à Paris. Après le remarquable hommage au lettrisme l'an dernier, honneur cette fois au groupe ZERO sous la houlette de Tijs Visser, directeur de la Fondation ZERO à Düsseldorf, et de Jean-Hubert Martin. L'ancien directeur du Museum Kunstpalast de Düsseldorf est un familier de ce mouvement dont quelques représentants les plus éminents résident encore dans la ville rhénane.
Les deux commissaires ont opté pour un nombre d'oeuvres réduit mais bien choisi, un format humain si rare dans les musées qui peinent à trouver un équilibre entre blockbusters et expositions-dossiers. Nul besoin de bavardage inutile ou de déploiement de force pour retracer l'épopée de cette avant-garde idéaliste, qui voulait repartir de zéro, forger un autre monde, renouveler les codes artistiques par le…