Au Magasin à Grenoble, Isabelle Coranro n'a concocté aucune surprise qui dérouterait les familiers de son oeuvre. Elle rejoue les dispositifs qu'on lui connaît, tels que ses installations pictorialistes formées par un display d'objets, son cinéma en 16 mm, ses moulages dans le plâtre, ses compositions de vitrines et ses peintures abstraites et irisées « au spray ». Et c'est dans cette redite même - qui se perçoit comme une manière subtile et à propos de reposer le débat sur l'exigence de la nouveauté dans le champ de l'art contemporain, en mimant une posture moderniste cantonnée à un vocabulaire identifié - que l'artiste affirme l'étendue des potentialités plastiques et des horizons interprétatifs des différents modes de son langage formel. Ce parcours met en jeu le sens de l'articulation de ces différents modes à l'intérieur de l'oeuvre d'Isabelle Cornaro ici perçue comme…