Les naufrages ont du bon. Ils occasionnent des chasses aux trésors ou des découvertes fortuites. Parfois, ils jouent un rôle involontaire de passeur, comme en témoigne la vente, ce vendredi, du contenu d'une goélette qui coula, vers le milieu du XIXe siècle, aux abords de l'archipel d'Åland (prononcez « Hollande »), entre la Finlande et la Suède, en mer baltique. Sans ce drame maritime, l'homme du XXIe siècle n'aurait sans doute jamais pu goûter les bouteilles de champagne qu'il contenait dans ses flancs. Vendredi donc, c'est une partie de cette cargaison aux reflets d'ambre, ce fossile refoulé par la mer qui fut longtemps une des richesses de la Baltique, son or, qu'Artcurial dispersera - non pas à Paris, mais sur place, à Mariehamn, capitale de…