Le Conseil des ventes volontaires (CVV), présidé par Catherine Chadelat, entend faire respecter la loi plus fermement. Pour avoir reçu un acompte en espèces de 200 000 euros de la part d'un acheteur asiatique long à régler son achat, Maître Gros s'est vu interdire d'exercer son activité de commissaire-priseur pendant deux mois. La SVV à laquelle il appartient, Gros & Delettrez, a quant à elle été suspendue quinze jours. Pour ne pas pénaliser les ventes initialement prévues, la SVV a alors eu l'idée de les confier à la société de Charles-Edouard Delettrez, fils de l'associé de Maître Gros. « Maître Gros s'est appuyé sur le précédent Aguttes. Mais, nous nous sommes opposés en rappelant l'obligation pour le commissaire-priseur qui tient le marteau de préparer et maîtriser la vente, ce qui semblait difficile dans les délais », confie la commissaire du Gouvernement, Eliane Houlette, qui a faculté de saisir le CVV en cas de problème. Il y a un an, à la veille de l'été, la maison de ventes Aguttes s'était vue suspendue pour deux mois. Une vacation prévue à Cannes avait alors été confiée à la société du fils de Claude Aguttes. Eliane Houlette, à peine nommée au Conseil des ventes, n'avait pu se saisir à temps du dossier. Ici, l'interdiction d'exercer infligée à la SVV Gros & Delettrez expirant le 24 juin dernier à minuit, les activités de cette dernière pouvaient ensuite reprendre normalement.