Souvent qualifié de « lente agonie », le maniérisme tardif n'a jamais eu les faveurs des historiens de l'art français. Le territoire inclassable qu'est la Lorraine, carrefour des influences italiennes, nordiques et germaniques, constitue même dans ce domaine un désert scientifique. Pour tenter de redonner ses lettres de noblesse à cette période de transition comprise entre 1570 et 1610, le festival « Nancy Renaissance 2013 » lui consacre deux expositions aux approches radicalement différentes.
La première, « L'automne de la Renaissance », au musée des beaux-arts de Nancy, cherche à remettre en contexte les productions lorraines de ces décennies dans une Europe artistiquement florissante. En posant sur les oeuvres un regard issu de la tradition historiographique moderne, l'institution prend le contre-pied de l'accrochage du musée…