L'accrochage organisé par Caroline Bourgeois et Michael Govan à la Pointe de la Douane porte bien son nom, « Prima materia ». Matière première, substrat, ou plutôt en l'espèce matière brute. Alors que la curatrice de la collection Pinault nous avait habitués à des parcours aussi sensibles que tendus, il résulte de sa conversation avec le directeur du Lacma de Los Angeles une succession ou juxtaposition de salles alternant vide et plein, densité et plénitude, plutôt qu'un véritable scénario. Dans le catalogue accompagnant l'exposition, Michael Govan évoque un « chaos primitif », une « pure…