« Le monde de l’art peine à évoluer à côté d’industries qui ont déjà adopté des modes de travail hybrides et des modèles plus durables d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée », constate le dernier rapport SML Art Market Talent Report, rédigé par le cabinet de recrutement spécialisé dans le secteur de l’art Sophie MacPherson, en partenariat avec le cabinet de recherche en marché de l’art ArtTactic. « Au début de l’année 2025, le paysage des talents du secteur de l’art commercial est façonné par les changements législatifs, les pressions économiques et les dynamiques changeantes du marché (...) Ces facteurs ont entraîné des restructurations organisationnelles, affectant la rétention des talents et la satisfaction au travail », analyse le texte. S’appuyant sur des données recueillies en 2023 et 2024, il concentre les témoignages de 1 590 personnes résidant pour la plupart dans l’Union européenne, au Royaume-Uni et aux États-Unis, travaillant principalement dans des galeries d’art, des foires, des cabinets de conseil, des maisons de vente ou des entreprises de logistique. Sans surprise, la majorité des sondés – employeurs, employés ou indépendants – indiquent avoir été affectés par le ralentissement du marché de l’art en 2024, examiné par le dernier rapport Art Basel UBS. En s’intéressant à un éventail de facteurs pour mesurer la satisfaction des employés, du bien-être au travail aux perspectives d’évolution, en passant par les avantages sociaux, le rapport SML démontre que le niveau de satisfaction des professionnels a baissé de 44,6 % à 35,1 % en un an. La rémunération est la principale source d’insatisfaction. Bien que les salaires aient légèrement augmenté en 2024 au Royaume-Uni (passant de 35 000 à 40 000 livres par an en…
Moral des professionnels du marché de l’art : un état des lieux

Courtesy Art Basel.
Alors que la foire Art Basel, la plus importante du circuit, ouvre cette semaine, quel regard portentles professionnels sur leur métier ? Le SML Art Market Talent Report 2025 recense un accroissement des frustrations et témoigne du décalage entre les aspirations des employés et les politiques d’entreprise, affectées par les turbulences économiques.