Traditionnellement portée sur les antiquités, Hongkong ne regorge pas encore de collectionneurs d'art contemporain. Une nouvelle génération, qui a fait ses classes à l'étranger et dont certains sont issus de familles d'amateurs plus classiques, commence toutefois à prendre ses marques. Trois d'entre eux nous expliquent leurs parcours et leurs motivations.
Hallam Chow
Avocat associé dans le cabinet White & Case, Hallam Chow a suivi le parcours classique du jeune homme de bonne famille, passé par Oxford et ayant vécu à New York. À son retour en Asie voilà huit ans, il commence à collectionner de l'art. Normal : depuis son enfance, il baigne dans cette tradition initiée par l'un des plus grands connaisseurs en antiquités chinoises, Edward T. Chow. Le petit-fils a juste déplacé le curseur chronologique vers l'art actuel. Mais il n'achète pas à la légère. « Je n'aime pas acheter des noms, précise-t-il. Voilà trois ans, on me disait : "achète Matthew Day Jackson". Pourquoi faire ? Qu'est-ce que Matthew Day Jackson aujourd'hui ? Ce n'est pas comme cela qu'on collectionne. Je ne choisis pas les oeuvres les plus chères. Mais il s'avère que ce sont les oeuvres que les musées me demandent de leur…