Le photographe franco-britannique Ed Alcock est le lauréat du prix Niépce 2025, après délibération d’un jury composé de professionnels, présidé par Héloïse Conésa, conservatrice chargée de la photographie contemporaine à la Bibliothèque nationale de France (BnF). Créée en 1955 par l’association Gens d’images, qui fête aussi cette année ses 70 ans, cette récompense est la doyenne des prix dédiés à la photographie. Elle salue la carrière d’un auteur confirmé, âgé de moins de 50 ans, français ou résidant en France depuis plus de trois ans. Né au Royaume-Uni en 1974 (donc légèrement au-dessus de la limite d’âge), Ed Alcock vit en France depuis 25 ans. Membre de l’agence MYOP depuis 2011, après avoir été correspondant du New York Times, il collabore avec divers titres de presse française et internationale, dont The Economist, Elle, Le Monde, Le Nouvel Obs et El País. Parallèlement, Ed Alcock développe un travail personnel sur la famille, la transmission et l’identité, notamment « Home, Sweet Home », série réalisée pendant quatre ans, portant sur les bouleversements engendrés par le Brexit. Des photographies « entre le documentaire et l’autofiction », proposant « une exploration intime et narrative du réel », note-t-il lui-même. Doté de 15 000 euros par divers partenaires (ADAGP, Picto Foundation et ministère de la Culture), et garantissant l’acquisition de tirages par le département des estampes et de la photographie de la BnF, le prix Niépce s’accompagne de trois expositions du lauréat : à la BnF François-Mitterrand en décembre prochain, au Jeu de Paume Tours à l’été 2026, et à la galerie Dityvon – Université d’Angers, en janvier 2027. Une rencontre avec Ed Alcock a lieu le 18 juin prochain à l’auditorium de l’ADAGP.
© Ed Alcock.
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© Estelle Barreyre.
