Irène Laub
José Pedro Croft
Lignes (dis)continues
Une étrange tension émane des formes élémentaires de José Pedro Croft, dont les cercles sont recomposés par le biais du collage, fragmentés, morcelés. Ce sont en effet les zones de flottement, d'incomplétude et de discontinuité qui intéressent le plasticien, qui a représenté le pavillon portugais lors de la Biennale de Venise en 2017. Le processus de construction et de déconstruction est constamment à l'œuvre chez l'artiste, qui recompose les formes à l'envi afin de les révéler sous une diversité de prismes : « Croft n’est pas un artiste figé, il incarne une recherche continue et c’est exactement cette vitalité que nous souhaitons faire rayonner », appuie la galeriste Irène Laub, qui a souhaité « mettre en lumière l’évolution récente d’un artiste majeur dont le travail entre sculpture, gravure et dessin interroge profondément notre perception des formes ». Proposées à des prix entre 3 000 euros à 28 000 euros – à l'exception d'une sculpture à 75 000 euros – les productions de l'artiste, dont plusieurs ont intégré à cette occasion d'importantes collections privées en Belgique, sont convoitées par des « amateurs avertis, sensibles à l’histoire de l’art contemporain européen, notamment au dialogue entre abstraction et matérialité, qui apprécient à la fois l’élégance formelle et la profondeur conceptuelle, ainsi que ceux qui suivent de…