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Trésor surréaliste

Trésor surréaliste

Claude Hersaint (1904-1993) fut  collectionneur précoce du surréalisme, premier courant à puiser dans l’inconscient et la libido : le rêve, l’imaginaire, la métamorphose, s’y incarnent avec Dalí, Ernst, Magritte, Miró, Picasso, Man Ray… Né au Brésil, il acquiert à dix-sept ans, en 1921, à Paris, son premier Max Ernst, Cage et oiseau, huile sur carton. Il tisse en des décennies d’amitié l’un des vastes ensembles en mains privées de l’artiste, avec la collection Rosengart (Lucerne). Réfugié à New York en 1941, Hersaint se lie avec Lévi-Strauss, Paulhan, Breton. La Clef des songes de Magritte prête son titre à l’exposition. Songes qui ont marqué Évangéline : « Breton proscrivait la scatologie. Un jour, Dalí grimpa à une échelle pour préserver un tableau excrémentiel des foudres bretoniennes ». Photographiée à cinq ans par Man Ray (« qui se rêvait peintre »), elle oublie la séance, mais « pas la boîte d'allumettes sous laquelle il colla le cliché ». En 1954, Max Ernst, peint Évangéline, son portrait au même âge. Le couplage avec des œuvres de la Fondation Beyeler (Bourgeois, Giacometti, Miró, Picasso) traduit la longue intimité du trio Hersaint (Claude, son épouse Françoise et leur fille Evangéline) avec Ernst et Hildy Beyeler.

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