Le Quotidien de l'Art

Politique culturelle

BFF, un nouveau musée privé à Milan

BFF, un nouveau musée privé à Milan
Casa BFF, Milan.
© OBR, 2023.

Un nouveau bâtiment à l’architecture contemporaine vient enrichir le quartier de CityLife, autrefois surnommé « la maison du diable » en raison de son éloignement du centre, et qui est aujourd’hui le fleuron de Milan. Le nouvel espace d'exposition, un musée privé nommé BFF Gallery, a ouvert ses portes au sein de Casa BFF, le siège central du groupe bancaire du même nom, qui s’y est installé en novembre 2024 et y a érigé un imposant bâtiment de verre transparent de 15 000 m2. Il a fallu deux ans de travaux et 72 millions d’euros pour terminer le projet conçu par OBR Architectes – Paolo Brescia et Tommaso Principi – dans cet espace autrefois occupé par un parking, juste en face des pavillons où se déroule la foire MIART.  Avec une surface de 450 m2, le musée, situé entre le rez-de-chaussée et le sous-sol – conservation des œuvres oblige – met à l’honneur les œuvres achetées par la banque à partir des années 1980. La collection rassemble aujourd’hui plus de 250 œuvres, entre dessins, peintures et sculptures, des plus importants artistes italiens de l’après-guerre, tels que Valerio Adami, Franco Angeli, Enrico Baj, Alberto Burri, Lucio Fontana, Arnaldo Pomodoro, Mario Schifano et Emilio Tadini. La première exposition, inaugurée en même temps que MIART (du 3 au 6 avril), présente jusqu’au 17 octobre un ensemble de 40 eaux-fortes d’Enrico Baj (1924-2003) inspirées de l’œuvre Paradise Lost du poète anglais John Milton (1608-1674). « Nous espérons que toutes les personnes visitant ce nouvel espace pourront redécouvrir l’art comme un outil de dialogue et de stimulation à l’innovation et à la croissance », a déclaré Massimiliano Belingheri, directeur général du groupe. Doté de l'autonomie énergétique, entouré d’espaces verts et doté d’un auditorium, ce lieu, désormais enrichi d’un musée accessible à tous sur réservation, est un autre exemple de la transformation accélérée de Milan.

Enrico Baj, "Il Paradiso Perduto", 1987, "La fine del concilio in Pandemonium (II, 514-520)", gravure.
Enrico Baj, "Il Paradiso Perduto", 1987, "La fine del concilio in Pandemonium (II, 514-520)", gravure.
© Photo Paolo Vandrasch/Courtesy BFF Bank.
Enrico Baj, "Apocalisse, Santa Ildegarda", 1978, contreplaqué, ouate, couleurs acryliques, 192 x 114 cm.
Enrico Baj, "Apocalisse, Santa Ildegarda", 1978, contreplaqué, ouate, couleurs acryliques, 192 x 114 cm.
© Photo Filippo Armellin/Courtesy Archivio Enrico Baj, Vergiate.

Article issu de l'édition N°3032