Le Quotidien de l'Art

Pratiques « habitantes » de l’art : les ressorts d'un engagement

Pratiques « habitantes » de l’art : les ressorts d'un engagement
Emmanuel Louisgrand, L’Îlot , 2004, initié par la galerie Tator dans le 7e arrondissement de Lyon.
© Emmanuel Louisgrand.

En ces temps de crise des écosystèmes et de graves mises en danger des conditions d’existence terrestre, le mot habiter est sur toutes les lèvres. On n’en finit pas de chercher les moyens d’atterrir, de ré-habiter mieux et autrement, sans toujours savoir quel sens donner à ces termes et quelle forme cela pourrait prendre. Le champ de la création contemporaine n’est, à cet égard, pas en reste. Taper les mots « exposition » et « habiter » dans un moteur de recherche ouvre sur pléthore d’occurrences qui, depuis le champ des arts visuels, de l’architecture ou de la recherche, témoignent de l’engouement certain dont bénéficie le second terme, au risque de voir son sens perdre de sa consistance. L’expression « pratiques habitantes de l’art » permet d'évoquer le travail de trois artistes qui partagent de mettre en jeu les ressorts d’un engagement en habitant

Les pratiques de Tristan Deplus, Emmanuel Louisgrand et Masahiro Suzuki, aussi singulières soient-elles, entretiennent un rapport nécessaire à un lieu. Tristan Deplus initie et prend part à des « formes-occupations » collectives et éphémères qui s’installent le plus souvent dans des lieux en friche. Emmanuel Louisgrand fait pousser des jardins dans des terrains vagues, des dents creuses et ailleurs. Masahiro Suzuki développe une poïétique du paysage au gré d’interventions tenant à la fois de la peinture, de la sculpture et de la performance.

Faire avec l’existant

Soucieux de faire avec l’existant, avec ce qui est là, tous trois développent…

Pratiques « habitantes » de l’art : les ressorts d'un engagement
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Article issu de l'édition N°3008