Le Quotidien de l'Art

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L’appel de la montagne

L’appel de la montagne

En 2004, Jacques Glénat rachetait le couvent Sainte-Cécile, fondé à Grenoble au XVIIe siècle, pour y installer le siège social de sa maison d’édition et y présenter sa collection. En décembre 2024, à l’occasion du 400anniversaire du couvent, l’éditeur de bandes dessinées inaugurait une exposition mettant en avant la grande diversité des œuvres et objets qu’il a eu à cœur de réunir. Planches et dessins originaux de BD, peintures flamandes, vedute – vues très détaillées – de Venise, ou encore gravures de Rembrandt, tendent à masquer l’ancrage local de la collection. Grenoblois, attaché à sa région et à son histoire, Jacques Glénat s’est très tôt passionné pour la montagne et ses représentations. Et ce n’est pas un hasard si Gustave Doré, dont l’album Des-agréments d’un voyage d’agrément (1851), considéré comme l'une des premières bandes dessinées, a attiré son attention. Parmi d’autres œuvres, en témoigne La Vache égarée, étonnant tableau où, au milieu d’un magnifique paysage, l’animal meugle à qui pourrait l’aider, tout en freinant des quatre sabots pour tenter d’échapper à une chute qui lui serait fatale.

Article issu de l'édition N°3006