R. A. Pourquoi avez-vous choisi d'ouvrir votre galerie à Aberdeen [ville portuaire de Hongkong], alors que la majorité de vos confrères cherchent un endroit central, de préférence au Pedder Building, les habitants de Hongkong n'étant pas réputés pour se déplacer aisément ?
J.-M. D. À Aberdeen, on peut acheter, alors que dans le centre, on est obligé de louer et on est ainsi à la merci des propriétaires chinois qui montent les prix tous les deux ans, ou qui vous virent. C'est le cas par exemple de la banque qui est le nouveau propriétaire de l'immeuble de White Cube. Elle a besoin du rez-de-chaussée pour ses agences bancaires et, du coup, elle refuse de renouveler le bail. À Aberdeen, les espaces sont plus grands, c'est adapté à l'art contemporain. Il y a des…