Giuseppe Penone est de ces rares artistes capables de nous arracher des larmes. Difficile de les contenir devant ce tronc fendu, dont l'entaille a été cautérisée à la feuille d'or, corps morcelé porté tel un gisant par des branches formant un fragile cortège funéraire. Le destin et ses stations, la trace et son effacement, voilà quelques pistes distillées dans l'exposition organisée chez Marian Goodman à Paris. Des épines d'acacias dessinent les lignes heurtées d'une paume, des rubans adhésifs capturent l'empreinte de feuilles et de poussières. La marque d'un pouce se démultiplie dans un mille-feuille de terre cuite enserré dans des branchages.…