R. A. Vous exposez à la Galerie JGM à Paris deux séries, The Shapes Project, initiée en 2005, et Natural copies. Comment ces deux suites s'intègrent-elles dans votre travail sur l'ambivalence entre l'unique et le multiple, l'original et la copie ?
A. McC. Depuis les années 1960, j'ai travaillé sur les multiples, les Surrogates (objets de substitution). Chacun était unique et ma logique était de ne jamais faire exactement le même, même s'il y en a eu des milliers. J'ai voulu faire des objets que les gens garderaient, des choses que vous mettez au-dessus de votre cheminée. Je voulais pointer notre désir d'avoir des milliers de choses que nous voulons identiques. On aime englober les choses et les gens. Nous voulons des choses identiques car nous voulons tous nous agenouiller devant le même roi, porter la même croix, chaque société a ses symboles d'appartenance à une communauté, à une nation, comme l'héraldique. J'ai…