Cette année est placée sous le signe du fauvisme. Les œuvres de deux des initiateurs du mouvement en 1905, Henri Matisse et André Derain, tombent dans le domaine public. Quiconque peut donc reproduire leurs œuvres, les copier, les transformer sans demander d'autorisation ni payer de droits patrimoniaux (les droits de reproduction notamment) ni de droit de suite (sur les reventes des œuvres). Ce qui concerne aussi tous les artistes morts en 1954 car, comme le notifie l'article L. 123-1 du Code de la propriété intellectuelle, il faut compter 70 ans après la mort de l'artiste et ajouter l'année civile en cours. Les effets ont été assez immédiats : « Sur un catalogue total d'environ 500 000 images d'art, nous avons ajouté 1 300 œuvres de Matisse, 600 de Derain, 780 de Dufy [tombé dans le domaine public en 2024, ndlr] et 200 de Frida Kahlo, liste Jean-Gérard Anfossi de repro-tableaux.com, site proposant des reproductions d'œuvres d'art personnalisées. Nous avons mis en avant ces artistes sur notre site et dans notre newsletter. » Les ayants droit restent cependant les détenteurs du droit moral qui lui est perpétuel. Ainsi par exemple, alors que les œuvres de Claude Monet sont entrées dans le domaine public le 1er janvier 1997, Carrières des Lumières se sont vu retoquer le droit de reprendre le titre de l'œuvre fondatrice de l'impressionnisme pour sa prochaine exposition aux Baux-de-Provence : « Monet, Impression, soleil levant » est ainsi devenu « Monet, créateur de l'impressionnisme ».
Matisse, la porte ouverte aux arts décoratifs
De son côté, Virginie Perreau, directrice marketing et commerciale du GrandPalaisRmn, insiste sur le fait que « ce n'est pas parce que Matisse est tombé dans le domaine public que nous allons lancer une série de nouveaux…