Près de neuf mois après le départ de Christine Germain-Donnat, actuelle cheffe du bureau des acquisitions au ministère de la Culture, le musée de la Chasse et de la Nature, institution parisienne qui appartient à la Fondation François Sommer, s’apprête à annoncer la nomination d’une nouvelle directrice. Née en 1973, à Dijon, Alice Gandin n’a pas toujours su où la conduiraient ses études d’histoire de l’art. Si ses années de licence à Rennes 2 lui paraissaient trop théoriques, un déclic s’est opéré plus tard, au sein de la même université, dans le cadre de sa maîtrise de sciences et techniques « Métier de l’exposition », qui lui a permis de mettre en pratique ses connaissances. Et la jeune diplômée, réfractaire au bachotage mais bien déterminée à monter des projets concrets, d’entreprendre un DESS Histoire et Gestion du Patrimoine culturel (équivalent d’un master pro) à La Sorbonne, avant de multiplier les stages, de décrocher un poste d’assistante dans une galerie d’art contemporain et de réussir le concours de conservateur. Au musée de Normandie – Château de Caen, elle est restée 17 ans. On lui doit notamment l’exposition « Dentelle, quand la mode ne tient qu’à un fil » (2012) et « Voyages en Égypte. Des Normands au pays des pharaons au XIXe siècle » (2017). Après six années passées à la tête des musées du Mans – le musée de Tessé (beaux-arts), le musée de la Reine-Bérengère (tableaux, céramiques, mobilier), le musée Jean-Claude-Boulard – Carré Plantagenêt (archéologie), le musée Vert (minéralogie, botanique, paléontologie) –, dont elle a amorcé la refonte (les deux derniers devraient fusionner d’ici 2028), la voilà prête à relever de nouveaux défis au musée de la Chasse et de la Nature qui, depuis sa réouverture en 2021, accorde une plus grande place à l’écologie et à la biodiversité.
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© Photo Justine Bonnery/AFP
