On peut y voir le manuscrit de l’Appel du 18 juin mais celui-ci n’est pas à vendre, car il rejoindra dans le futur des archives publiques. En revanche, près de 400 autres souvenirs de son auteur sont proposés dans le cadre de la succession de l’amiral Philippe de Gaulle, son fils aîné, décédé le 13 mars 2024, à 102 ans. Leur importance historique est variable mais l’éclairage qu’ils portent sur le parcours du général de Gaulle est très parlant, en particulier sur sa jeunesse avec un petit soldat de plomb de marque CGB (lot 4, estimé 300-400 €), son livret scolaire à l’École libre de Vaugirard entre 1902 et 1907 (lot 6, 1 500-2 000 €), ou ses copies d’histoire à Stanislas en classe préparatoire à Saint-Cyr, qui lui valurent un 15/20 en 1908 (lot 10, 4 000-5 000 €). Le professeur, sur cette étude du traité de Francfort en 1871, écrit : « Vs connaissez beaucoup de choses (…) Vs poussez trop loin l’examen des conséquences. » Ce sont ensuite un poème (« Quand je devrai mourir, j’aimerais que ce soit sur un champ de bataille », lot 14, 1 500-2 000 €), une esquisse généalogique brossée sur papier quadrillé vers 1935 (lot 1,1000 à 1 500 euros), ses casques, médailles et insignes (comme celui du 507e Régiment de chars de combat en 1938, lot 136, 200-300 €), ses lettres du front ou de l’hôpital après sa blessure à la main en 1915. Sur une note plus intime, on trouvera des montres, portefeuilles et nécessaires de bureau. Et évidemment de nombreux carnets de notes et manuscrits d’analyse sur l’armée et les circonstances historiques, ainsi qu’une correspondance avec les acteurs de son temps, de Paul Reynaud à Paul Claudel, de Winston Churchill à Hassan II. Le lot 92 est annoncé comme le plus précieux : 106 pages manuscrites de la Discorde chez l’ennemi, ouvrage de 1924 (50 000-60 000 €).
« De Gaulle. Une succession pour l’histoire », vente le 16 décembre à 14h chez Artcurial, exposition publique jusqu’au 15 décembre.
artcurial.com