Le thème d’Artissima 2024, « The Era of Daydreaming », invoque le rêve éveillé, triple instrument de création neuroscientifique, philosophique et artistique. Les déclinaisons baroques de Nicola Samori (Flower Machine, Monitor, Rome-Lisbonne), les tourbillons de Marina Apollonio, figure de l’art cinétique (Dinamica circolare decagono • 66, chez Tornabuoni, proposé à 48 000 euros), les toiles imprimées de Marco Reichert (Ribot, Milan), les séries obsessionnelles et sensitives de Matt Mullican (Manus, Split-Zagreb), vues à la documenta, à la Biennale de Venise, au HangarBicocca (Milan) et au MAC’s (Belgique), incarnent cette poésie machinique. « Nous avons pu attirer des galeries d’Amérique du Sud (Chili, Argentine, Pérou), Lituanie, Slovénie, Zimbabwe, mais aussi de jeunes collectionneurs, notamment d'Extrême-Orient, d'Allemagne et du Brésil », résume Luigi Fassi, directeur d’Artissima.
Un savoir-faire institutionnel
Au total, avec les cinq commissaires des sections curatoriales étoffées (Present Future, Back to the Future, Disegni) des jurys des 13 prix, fonds d’acquisition et autres, ce sont près de 50 curateurs-chercheurs qui élèvent la qualité de la foire. Jeunes ou établis, ils apportent leur intelligence collective et leur savoir-faire…