En février 2022, Luigi Fassi a pris la tête d’Artissima, seule foire italienne exclusivement d’art moderne et contemporain et la première de la péninsule. Il emprunte le thème de sa deuxième édition à Renzo Taddei, anthropologue à l'Université de São Paulo : les « Relations of care », un moyen de surmonter nos crises inspiré de la pensée indigène amazonienne. Après le « souci de soi » cher à Michel Foucault, Fassi invite au souci de l’autre.
Fondations très actives
Pour le directeur, un chiffre traduit cette ligne : « 58 % des galeries sont non italiennes, et notamment non européennes ». Le pedigree même d’Artissima y participe : « marque reconnue, foire indépendante, libre, qui n’appartient pas à un groupe privé [comme Paris+ par Art Basel, ndlr], mais à la Fondazione Torino Musei », gestionnaire public des musées turinois. D’autres institutions complètent cette galaxie : le Castello di Rivoli, écrin d’une des plus grandes collections italiennes d’art contemporain : l’Officine Grandi Riparazioni, immenses ateliers ferroviaires devenus fabrique culturelle, musicale et muséale, ou la Pinacoteca Agnelli. C’est aussi la Gallerie d’Italia, qui propose un pop-up, « la…