Une sorte d’ovni… C’est ainsi que l’on pourrait qualifier Paris Internationale, qui était un sacré pari au départ. Car cette foire qui ne se veut pas « satellite » – selon la terminologie désormais indéboulonnable – mais prescriptrice à part entière, s’est imposée une série d’exigences complexes : donner une voix aux tendances les plus novatrices, venant parfois de très loin (cette année, de Varsovie à Guadalajara, de Tokyo à Portland) ; garder des prix de stand très abordables à l’intention des jeunes galeries ; assurer l’entrée gratuite ; enfin, comme si cela ne suffisait pas, changer chaque année, ou presque, d’emplacement en faisant découvrir des pépites méconnues du patrimoine parisien. Une équation presque insoluble qui semble avoir trouvé une solution durable ; on ne tient pas 10 ans sans trouver une forme d’équilibre et, plus encore, sans répondre à une véritable demande. Alors que la capitale affirme un dynamisme évident dans l’art contemporain avec une offre pléthorique de foires, d'institutions culturelles et de nouvelles galeries, Paris Internationale y a plus que jamais sa place. Et puisque le rendez-vous est cosmopolite, osons les anglicismes : en tant que laboratoire, il donne à la scène parisienne un cutting edge bienvenu sur l’art in the making au niveau mondial.