Qu'est-il arrivé ? Quel drame, sur cette scène ? Il n'en reste que les gradins, béton légèrement fissuré se souvenant d'une vague odeur de terre… L'amphithéâtre apocalyptique de l'argentin Adrian Villar-Rojas remplit complètement la plus grande salle du centre d'art MoMA PS1, à New York, et donne sur un chaos : à travers une porte, en contrebas, on entrevoit des cloches et cônes en fracas ; un entrelacs de formes tout aussi grises, qui bouchent l'espace. On peut les observer aussi des coulisses, en lutte avec l'espace qu'elles semblent vouloir déborder. Mais le mystère plane toujours sur cette possible catastrophe arrivée, tout comme sur notre capacité à réinventer, à partir du désastre, des récits pour l'avenir. C'est dans cette perplexité que nous plonge « Expo 1 » : plus qu'une…