C’est autour de la voix d’André Breton, reconstituée par une intelligence artificielle, et du manuscrit original du Manifeste du surréalisme, prêté par la BnF et publié en octobre 1924 comme préface du recueil Poisson soluble, que l’exposition centenaire du Centre Pompidou se déploie comme une spirale vertigineuse. « Le manifeste est le matériau premier du surréalisme », souligne le commissaire Didier Ottinger, dans lequel s’affirme une poétique imprégnant la littérature, les arts plastiques, la photographie et le cinéma. La scénographie labyrinthique, qui se déploie sur 2 200 m2 et réunit 350 œuvres à travers 13 chapitres, constitue le volet le plus riche de cette exposition itinérante passée par Bruxelles, qui se poursuivra à Madrid, Hambourg et Philadelphie jusqu’en 2026.
Prêts exceptionnels
L’exposition a une double vertu. D’une part, elle réunit des chefs-d’œuvre disséminés dans de prestigieuses collections publiques. Deux classiques de Dalí proviennent des musées Thyssen-Bornemisza et Reina Sofía de Madrid : le Rêve causé par le…