Droit de réponse

Dans son article « Les dieux kidnappés du Népal », Erin L. Thomson me cite à plusieurs reprises. Le 27 juin 2024 elle m'a interrogé concernant une tête de Dipankara népalaise déclarée volée. Dans ma réponse du 28 juin 2024 je l'informais que le propriétaire de cette tête était d'accord pour la restituer au Népal, sur la base de l'article 7 de l'UNESCO de 1970 si le vol était confirmé. Se basant sur un site anonyme, Lost Arts of Nepal, l'ambassadeur du Népal est intervenu auprès de la maison de vente Bonhams pour une vente du 15 décembre 2022 dans laquelle figurait cette tête de Dipankara. La maison de vente Bonhams l'a donc retirée de la vente. Vivant à l'étranger, le collectionneur nous a confié cette pièce afin d'élucider le problème : conserver la pièce ou la restituer si volée. L'ambassadeur du Népal a été contacté à différentes reprises afin qu'il fournisse des justifications sur ses dires de pièce volée. Indépendamment des mails adressés, un premier envoi par lettre recommandée avec accusé de réception est fait le 2 avril 2024, puis un second envoi, toujours par lettre recommandée, le 28 avril 2024, enfin un troisième envoi le 22 mai 2024. Cette dernière lettre, écrite en collaboration avec un avocat, mentionnait que comme il était dans l'impossibilité de justifier ses déclarations initiales, nous la considérions comme dégagée de cette fausse accusation. Mais c'est assez habituel de sa part, semble-t-il. Une affaire de même nature lors d'une vente à la SVV Cornette de Saint Cyr s'était terminée sans suite. L'auteure signale que l'absence de réponse de l'ambassade n'est pas surprenante, ayant à faire face à de nombreux problèmes plus immédiats. L'auteure note par ailleurs qu'une communauté de Patan déclare que la tête de Dipankara a été volée dans leur monastère avec photo à l'appui. Malheureusement, indépendamment de la couleur qui est différente suite à un nettoyage de celle-ci, en regardant les détails on constate que ce n'est pas la même.