« On aimerait un événement comme ça à Paris ! » C'est en ces termes que s'exclamait un galeriste parisien du faubourg Saint-Honoré en sortant de la trattoria CocoLezzone, rendez-vous de nombreux marchands situé à un jet de pierre du Palazzo Corsini, où se tient cette 33e édition de la BIAF. Venu en visiteur avec nombre de ses confrères parisiens, il a bien compris en quoi ce palais baroque participe de la magie de l'événement, à l'opposé du centre de conférences de la TEFAF à Maastricht ou du Grand Palais, pour la Fab. Situé au bord de l'Arno, l'écrin orné de fresques et de peintures dialogue parfaitement avec les œuvres des 80 galeries de la foire florentine – dont 30 participent également à la TEFAF –, ce qui fait dire à Fabrizio Moretti, secrétaire générale depuis 2014 : « Je pense que la biennale ne peut être comparée à aucune autre manifestation au monde. L'excellence de cette édition a déjà rencontré un succès public pendant la preview [le jeudi 26 septembre où se tenait également la soirée de gala, ndlr]. Je crois que Florence est inimitable. » Ce qui a déjà attiré des musées nationaux comme le Palais Barberini ou le musée de Capodimonte, mais aussi étrangers comme le Getty Museum de Los Angeles, le Los Angeles County Museum of Art (LACMA), le Metropolitan Museum de New York, la National Gallery de Londres, le musée du Louvre à Paris...
La BIAF, « musée » éphémère dédié à l'art italien
La Biennale internationale des antiquaires de Florence transforme pendant 10 jours le palais Corsini en un musée éphémère et en une vitrine dédiée à l’art italien, essentielle pour vendre à une clientèle ultra ciblée des œuvres interdites de sortie du territoire.