Avec « Le mouvement des images », accrochage des collections du Centre Pompidou en 2007, Philippe-Alain Michaud faisait voler en éclat le récit de l'histoire de l'art dans une approche inédite de l'art moderne par le prisme du cinéma. Cette relecture réciproque, qui prend l'anachronisme et la dé-hiérarchisation comme méthode, selon les leçons d'Aby Warburg (1) et d'Aloïs Riegl, trouve un nouveau développement sous le titre « Tapis volants », exposition présentée cet été à la Villa Médicis à Rome, avant de venir aux Abattoirs de Toulouse à l'automne. Réunissant des tapis issus des collections françaises (en particulier des riches fonds du musée des tissus et des arts décoratifs de Lyon), des films (allant des frères Lumière à des créations récentes), et des oeuvres contemporaines, l'exposition met en application le concept warburgien d'une histoire de l'art « sans…