L’Armory Show de New York venait à peine d’ouvrir qu’au même moment, aux antipodes, Sydney Contemporary faisait le plein de galeries. À 16 000 km vers l’ouest – distance presque égale de Paris par l’est –, c'est à l’aube du printemps austral que s'est tenue la 8e édition de la foire océanienne, du 5 au 8 septembre. Les 4 200 m² de Carriageworks – ensemble d’entrepôts du XIXe siècle reconvertis en centre d'art au cœur du quartier de Redfern – ont accueilli plus de 400 artistes pour 87 exposants.
Lancée en 2013 sous un format biennal avant de devenir annuelle en 2017, la foire revendique une identité et une influence régionales. « Nous sommes avant tout une foire australasienne. La majorité de nos visiteurs viennent d'Australie et de Nouvelle-Zélande », explique son fondateur Tim Etchells. Ce Britannique n’en est pas à son coup d’essai. Fondateur d'Art HK – devenue Art Basel Hong Kong après son rachat par MCH en 2014 –, il a également ajouté ART SG (Singapour), Taipei Dangdai (Taïwan) et Art Central (Hong Kong) à son portfolio, avant de lancer Aotearoa Art Fair à Auckland (Nouvelle-Zélande). Son ambition pour Sydney Contemporary est dimensionnée à la réalité d’un marché endémique. « Nous avons envisagé de nous agrandir, mais augmenter le…