Les galeries françaises à la conquête de Frieze Séoul

« Cette édition est pour moi chargée d'incertitudes, tant les deux années précédentes diffèrent l'une de l'autre ! », s'amuse le galeriste de Romainville Jocelyn Wolff, tout juste parti de la foire argentine Arteba. « 2022 était une année absolument atypique d’après Covid, Art Basel Hong Kong n’avait alors pas encore repris... Et là, Frieze Séoul avait étincelé. La deuxième année était plus européenne dans le rythme, davantage "business as usual" et sans frénésie d'achat. Est-ce qu’on sera cette fois-ci dans une logique de consolidation ou de rétractation ? Je pense que le marché sud-coréen est suffisamment fort pour absorber une foire de cette importance. ». L'année 2024 sera-t-elle celle de la maturité pour Frieze Séoul ? C'est en tout cas ce qu'espère son directeur depuis sa première édition, Patrick Lee. La foire a promis un renforcement du contingent des galeries asiatiques ou basées en Asie (64 %), l'arrivée d'un nouveau programme de performances, « Frieze Live », sans oublier une costaude série de conférences, qui compte parmi ses invités Vera Mey et Philippe Pirotte, commissaires de la Biennale de Busan 2024, « Seeing in the Dark ». Elle est aussi partie prenante de la deuxième édition de la Seoul Art Week, initiative municipale qui favorise les ouvertures tardives des galeries, musées, fondations et centres d'art aux fêtes très cotées. Enfin, elle pourra aussi sans doute compter sur la présence des visiteurs de l'historique Biennale de Gwangju, dont la 15^ᵉ édition,  « Pansori, a soundscape of the 21^st century » ouvre le jour de la clôture de Frieze (le 7 septembre). « Il y a cette année en Corée du Sud une forte présence de la scène française, avec la biennale de Gwangju, organisée par Nicolas Bourriaud, mais aussi la Collection Pinault qui s’exporte en partie à…