-22 % pour le Louvre, -29 % pour le musée d'Orsay, -28 % pour le Centre Pompidou, -35 % pour le musée d'Art moderne de Paris, -23 % pour le quai Branly... Pendant les Jeux olympiques, les visiteurs ont bel et bien boudé les musées. En cette fin août, le discours de beaucoup d'institutions s'avère univoque : cette baisse n’a « rien de surprenant », était même « prévue », calquée sur les baisses de fréquentation connues par Londres en 2012 et Rio en 2016. Pourtant, Paris, ville la plus visitée au monde, plébiscitée par le tourisme culturel, n’aurait-elle pu faire mieux et déjouer les pronostics ? Parmi les 11,2 millions de touristes présents lors des JO, ceux tentés par une visite sortant du cadre sportif ont préféré aux musées les sites patrimoniaux, des catacombes, affichant complet pendant la quinzaine, à la Conciergerie qui, depuis son apparition détonante à la cérémonie d'ouverture du 26 juillet, connaît un regain de popularité auprès du public national et international. « Nous avons relevé pour le seul mois de juillet une baisse moyenne de 24,4 % par rapport à 2023, déclare Agnès Benayer, directrice des publics et de la communication de Paris Musées, dont le réseau regroupe 14 musées, ateliers d’artistes et sites patrimoniaux, notamment les Catacombes. « Une petite reprise de la fréquentation dans la période d’entre-deux jeux a été constatée, Carnavalet passant par exemple de -28 % pendant les JO à -17 % entre le 12 et 25 août. »
Le Louvre, un site phare qui a pourtant souffert
14 juillet 2024 à l’heure dorée. Aux abords de la pyramide du Louvre, la foule était dense, électrisée par le relais de la flamme olympique entre la skieuse acrobatique Sandra Laoura et Kim Seokjin, membre du groupe superstar BTS. Nombre de personnalités, de l’artiste JR à…