L'ambiance était constructive avec un « comité extrêmement convivial et calme », comme le notait le représentant de la délégation du Sénégal, qui a également salué le professionnalisme et l'entrain du président de cette 46e session du comité du patrimoine mondial, Vishal V. Sharma. Pendant 10 jours, du 21 au 31 juillet, le programme a été très dense avec l'étude de l'état de conservation de 123 biens culturels et naturels déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial et l'examen des dossiers de 28 candidats qui souhaitaient la rejoindre. Seuls 24 biens (dont 19 culturels) ont été retenus – parmi lesquels les Moidams, un système de tertres funéraires de la dynastie Ahom en Inde, la Via Appia en Italie, les frontières de l’Empire romain en Dacie, l'ensemble monumental de Brâncuși à Târgu Jiu –, complétés par 2 modifications de limites de biens déjà inscrits. Celui concernant les colonies de l'Église morave – une extension transnationale de la colonie de Christiansfeld au Danemark (inscrite en 2015) et portée par l'Allemagne, le Danemark, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et les États-Unis – marque d'ailleurs le retour de ce dernier pays à l'UNESCO. Il en avait claqué la porte en 2017,…
La Liste du patrimoine mondial, reflet de rivalités diplomatiques
Lors de sa 46e session, qui s'est tenue du 21 au 31 juillet 2024 à New Delhi, le comité du patrimoine mondial de l'UNESCO a inscrit 24 nouveaux biens culturels et naturels, dont certains reflètent des tensions géopolitiques, contrairement à la neutralité attendue.