Le raz-de-marée du Rassemblement national (RN), arrivé en tête des élections européennes du 9 juin dans 93 % des communes, suivi de ses résultats au premier tour des législatives du 30 juin qui ont confirmé cette position de force, vont-ils mettre un terme au Printemps de la ruralité ? Cette grande concertation sur l’offre culturelle hors des villes avait été lancée en début d’année, dès son arrivée rue de Valois, par une Rachida Dati désireuse de couper l’herbe sous le pied d’un RN particulièrement bien implanté au vert. « Les zones rurales sont les grandes oubliées », tonnait-elle, le 22 janvier dernier, à l’adresse des « 22 millions de Français qui vivent dans la ruralité ». S’en sont suivis des débats organisés dans les territoires sous l’égide des DRAC (Directions régionales des affaires culturelles). Ceux-ci ont permis de rappeler les freins au développement de l’offre culturelle dans les campagnes : faiblesse des transports publics, lourdeur administrative, financements publics contraints. Mais aussi de faire émerger…
La ruralité, nouveau cheval de bataille
Si le retour au vert d’un nombre croissant de plasticiens est une réalité indépendante de la politique, le Printemps de la ruralité, lancé en début d’année par la ministre de la Culture, incarne une thématique devenue soudainement très actuelle.