Difficile de jauger d'un musée qui fête ses 20 ans, mais dont la gestation a commencé dix ans plus tôt. En parcourant les salles aux proportions humaines du Carré d'art à Nîmes, on se dit que si c'était à refaire, le bâtiment serait tout autre aujourd'hui. L'usage d'un sol en carreaux de marbre extrêmement fragiles, dont le remplacement coûte à chaque fois 1 000 euros, n'était pas la solution la plus artistiquement et économiquement appropriée à un lieu d'art contemporain. Les salles mêmes ont été davantage pensées pour de la peinture, voire de l'art minimal, que pour du volume, d'une mise en lumière difficile avec des systèmes devenus obsolètes. « Il faudrait…