. A. Comment un directeur de l'Institut Curie, à Paris, certes collectionneur, en est-il venu à créer un musée d'art contemporain à Nîmes ?
B. C. J'étais ami avec le maire de Nîmes, Jean Bousquet, et avec l'artiste Claude Viallat. Le maire voulait animer cette ville qui dormait un peu comme alors 90 % des municipalités en France. Il nous a d'abord demandé de faire une exposition de nos deux collections à Claude et à moi. Nous avons cherché un lieu, mais rien ne marchait. C'est à partir de là qu'est née l'idée du Carré d'art. Jean Bousquet m'a demandé de chercher un directeur. J'ai reçu plusieurs postulants dans mon bureau à l'Institut Curie. Chacun y allait de son conseil. À la suite de ces tentatives malheureuses, Jean Bousquet m'a demandé si cela m'intéressait et je lui ai dit que je voulais poursuivre ma carrière jusqu'à ma retraite, qui était trois ans plus tard. Il m'a dit : « j'attendrai ». Mais, il m'a fait travailler pendant toutes les vacances et m'a demandé de réfléchir sur toute une liste d'architectes.
R. A. Comment le choix s'est-il porté sur Norman Foster ?
R. A. Comment un directeur de l'Institut Curie, à Paris, certes collectionneur, en est-il venu à créer un musée d'art contemporain à Nîmes ?
B. C. J'étais ami avec le maire de Nîmes, Jean Bousquet, et avec l'artiste Claude Viallat. Le maire voulait animer cette ville qui dormait un peu comme alors 90 % des municipalités en France. Il nous a d'abord demandé de faire une exposition de nos deux collections à Claude et à moi. Nous avons cherché un lieu, mais rien ne marchait. C'est à partir de là qu'est née l'idée du Carré d'art. Jean Bousquet m'a demandé de chercher un directeur. J'ai reçu plusieurs postulants dans mon bureau à l'Institut Curie. Chacun y allait de son conseil. À la suite de ces tentatives malheureuses, Jean Bousquet m'a demandé si cela m'intéressait et je lui ai dit que je voulais poursuivre ma carrière jusqu'à ma retraite, qui était trois ans…