L'archéologie est frappée d'un paradoxe. Elle fascine le grand public comme en attestent les 200 000 visiteurs qui participent chaque année aux Journées européennes du Patrimoine, mais aussi les 1,4 million qui ont vu en 2019 l'exposition « Toutankhamon. Le trésor des pharaons » à la Grande Halle de la Villette ou encore les 300 000 visiteurs annuels de la grotte Chauvet 2. Mais l'archéologie apparaît de temps en temps comme une empêcheuse de tourner en rond, comme une contrainte et comme un poids notamment financier lorsqu'on aborde l'archéologie préventive. Rappelons les propos mensongers de Franky Mulliez [fondateur de Kiloutou et cousin de Gérard Mulliez, fondateur d'Auchan, ndlr] lors de l'inauguration du château de Dampierre restauré, dont il est le propriétaire depuis 2018, affirmant que les archéologues n'ont rien trouvé en 5 ans, alors que les fouilles ont livré de nombreuses découvertes dont les vestiges des anciens bassins, des allées et parterres de Le Nôtre.
Protéger le patrimoine
L'archéologie préventive est née grâce à la loi du 17 janvier 2001 – attendue près de 10 ans après la Convention de Malte qui intimait aux pays européens de protéger leur patrimoine – et mise en œuvre avec la…