« C'est la première fois que l'on trouve rassemblé dans un livre l'ensemble du patrimoine archéologique et historique en France, de la Préhistoire à la Deuxième Guerre mondiale, sans oublier les territoires d'outre-mer », lance Dominique Garcia, président de l'INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) qui co-dirige avec Marc Bouiron, directeur scientifique et technique de l'INRAP, cet Atlas archéologique de la France paru le 23 novembre dernier. Un projet inédit donc, qui vise à « mettre en cohérence l'ensemble du patrimoine, qu'il concerne des fouilles récentes ou anciennes, et le patrimoine révélé ou étudié depuis deux siècles. En tout, 35 000 sites répertoriés et une centaine de cartes analysées en 42 périodes. » Ce travail de longue haleine a mobilisé une vingtaine d'auteurs sur trois ans. « Cette mise en carte permet de visualiser les modes de vie, les sociétés, l'économie, les religions, les pratiques funéraires, l'évolution des modes d'habitat, d'urbanisation, de l'environnement et des limites territoriales. » On est d'ailleurs étonné de découvrir que le niveau de l'eau était de 30 mètres moins haut à l'époque de la grotte Cosquer et qu'on pouvait traverser la Manche à pied pour rejoindre l'Angleterre ! « L'avantage de ces cartes est aussi de mettre en évidence des ''zones blanches'', qui renvoient à des espaces forestiers, des zones littorales peu explorées, des territoires à la dynamique économique peu affirmée... mais aussi espaces maritimes qui restent encore à explorer. » Cette édition s'impose déjà comme un outil pour mettre en évidence des rapprochements inédits, des analyses originales et surtout, identifier des sujets de recherche. Pour un nouvel élan à l'archéologie.
Atlas archéologique de la France, 336 pages, co-édition Tallandier et INRAP, 36 €.