« On sent une certaine prudence dans l'air, mais le marché est toujours là ! » : Noah Horowitz, CEO d'Art Basel se veut rassurant. Surtout, il est persuadé que cette édition montre des signes de « rajeunissement » grâce à sa nouvelle directrice, Maike Cruse, et au développement du Parcours (installations dans la ville), confié à Stefanie Hessler, directrice du Swiss Institute à New York. Parmi les nouveautés figurent aussi la revitalisation de l'hôtel Merian comme centre de rencontres et d'événements et un Art Basel Shop imaginé par Sarah Andelman, cofondatrice de Colette à Paris. Ou encore l'inclusion inédite d'un artiste au cœur du Rundhof, le patio central : l'installation de Thijs Biersteker ausculte un arbre et lui fait exprimer visuellement ses états d'âme (à voir aussi dans l'espace Ruinart, à côté des œuvres de l'autre artiste invité, Marcus Coates).
Section principale : 5 intronisées
Et du côté des galeries ? Elles sont 22 à participer pour la première fois. Parmi celles-ci, 5 intègrent directement la section principale, sans avoir à faire leurs armes dans une des sections spécialisées comme Feature, Kabinett ou Statements. Il s'agit de Karma (Los Angeles, New York), Tina Keng (Taipei), Madeln (Shanghai), Mayoral (Paris, Barcelone) et Yares Art (New York, Santa Fe). « C'est une consécration pour n'importe quelle galerie d'intégrer une foire aussi prestigieuse. J'ai visité Art Basel pour la première fois avec ma famille à la fin des années 1980. Nous étions émerveillés : cet instant est resté gravé dans ma mémoire, explique Jordi Mayoral, qui pilote avec son frère et sa sœur la galerie barcelonaise Mayoral, implantée à Paris depuis 2019 et créée il y a 35 ans par son père Manel. Désormais la boucle est bouclée. Le chemin a été long : pour arriver jusqu'ici, nous avons dû persévérer dans nos efforts en continuant à proposer une offre…