Longtemps jugée has been, la céramique connaît un engouement sans précédent partout dans le monde. Au Liban, les cours affichent complet et les boutiques spécialisées se multiplient. « Il y a encore quelques années, nous n'étions qu’une poignée. Aujourd’hui, je ne connais même pas tous les céramistes qui exercent au Liban », s’amuse Hala Matta, dont les pièces en raku se retrouvent aussi bien dans la collection permanente de l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris qu’au sein d’expositions organisées par la galerie R & Company de New York.
Le Moyen-Orient a toujours, il est vrai, eu une place à part en la matière : la région est considérée comme le berceau de la céramique, les premières traces de cuisson au four étant attestées en Mésopotamie (majeure partie de l'Irak actuel). D’importants centres de production se sont maintenus en Turquie, en Iran aussi bien qu’en Égypte. Au Liban, ce retour en grâce est cependant davantage lié à la pandémie de Covid, quand le monde a été confiné. « Je n’ai jamais eu…