Arles s'ancre dans le dessin

« Vue de loin, cette deuxième édition du Festival du dessin a tout l'air d'un joyeux désordre, d'un feu d'artifice désarticulé, » lance Frédéric Pajak, le directeur artistique du Festival du dessin qui a ouvert ses portes le 20 avril dernier. Il est vrai qu'il n'y a pas de thématique qui relie les 20 expositions se déployant dans les 11 lieux du parcours (dans un rayon qui peut être couvert à pied), mais plutôt un désir d'explorer différentes facettes du médium. Qu'il soit ancien ou moderne (Vallotton, Kokoschka, Giacometti, Michaux), contemporain (Stéphane Calais, Sergio Aquindo, Kiki Picasso) brut (Markus Buchser, Ronald Saladin, Pascal Vonlanthen), de presse (Wolinski, Guido Buzzelli, Christian Roux...), de BD (Goossens, Goscinny, Gus-Bofa), rattaché au carnet de voyage (Laurent Cilluffo, Thomas Ott) ou investi par les étudiants (des Arts Décoratifs de Strasbourg, Paris et Genève)... Mais en discutant un peu plus avec Frédéric Pajak, on comprend que le ciment de cette manifestation est l'amitié et les relations nouées de longue date : « Le festival est pour moi le prolongement de l'édition en offrant la possibilité à un public le plus large possible de se mesurer au dessin original, mais au-delà d'une expérience artistique, c'est une aventure humaine avec une équipe constituée de personnes qui vont dans la même direction [13 commissaires, ndlr]. J'ai créé les Cahiers dessinés il y a 22 ans et…