Le Quotidien de l'Art

Marché

Édito : Heure de vérité

Symbole d’une Europe tolérante, curieuse de l’extérieur, favorable à la libre circulation, Art Brussels voit se dresser deux spectres. Le premier est celui des élections européennes de juin, qui pourraient sanctionner la montée des nationalismes, des extrémismes, d’un repli sur son pré carré – autant d’indices qui n’ont jamais rien auguré de bon pour la société civile et la culture. Le second est le possible relèvement du taux de TVA à l’importation de 6 % à 21 %, un péril qui semble avoir été conjuré en France, mais qui ne l’est pas encore en Belgique malgré les pétitions fleuves de la profession. On mesure les conséquences délétères qu’il pourrait avoir sur le marché de l’art local, l’un des plus dynamiques de l’Union. En attendant d’y voir plus clair, la foire préfère ne pas bouder son plaisir : dans ce secteur, on n’arrive pas tous les jours à sa 40e édition ! Celle-ci sera célébrée par une série d’initiatives : de nouveaux prix, un programme de sculpture monumentale, un projet caritatif, le tout combiné à une augmentation notable des exposants, qui passent de 152 à 176, soit une croissance de 15 %. Les voyants restent au vert…

Article issu de l'édition Hors-série du 27 avril 2024